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Et si vous passiez par l’abondement du CPF pour financer votre formation ou celle de vos employés ? Grâce au décret récemment publié, les démarches à mettre en œuvre ne seront ni chronophages, ni compliquées. L’employeur peut abonder le CPF de son salarié et fixer ses propres conditions : choix de la formation, délais de formation, etc. En contrepartie, le salarié peut bénéficier d’un solde CPF plus conséquent pour suivre une formation.
Depuis déjà plusieurs années, les employeurs pouvaient faire ce qu’on appelle un abondement du solde CPF de leurs salariés. Celui-ci se traduit par une contribution de l’entreprise au solde du salarié, de sorte qu’il puisse être moins limité financièrement dans la mise en place de sa formation. Mais cette possibilité est restée souvent peu exploitée. C’est pourquoi, un décret publié le 14 avril par le ministère du travail vise à faciliter cette participation. Votre solde CPF est insuffisant pour mettre en place la formation que vous aimeriez suivre ? Cet article pourrait vous intéresser.
Le compte personnel de formation (CPF), autrefois connu sous le nom de droit individuel à la formation (DIF), est réformé et renommé comme tel en 2014 sous la présidence de François Hollande. Le postulat de base est sans équivoque : pas toutes les personnes éligibles au CPF ont un solde suffisant pour assurer le financement de leur formation. Ce dispositif vise à aider le financement de la formation Continue à but professionnel. Il concerne toute personne de plus de 16 ans qui est en activité, que ce soit une personne salariée ou en recherche d’emploi. Chaque année, le compte personnel de formation de la personne est crédité à hauteur de 500€ pour un salarié à temps plein, et peut atteindre un maximum de 5000€. Parmi les formations qui y sont éligibles, toutes celles qui sont certifiantes ou qualifiantes, et qui répondent aux besoins du marché de l’emploi.
Depuis quelques années, l’employeur peut procéder à un abondement du CPF de son salarié. Cette contribution au financement est un véritable atout pour tous ceux dont le solde CPF n'est pas assez rempli, soit parce qu'ils n’ont pas assez accumulé de ressources dessus, soit parce qu'ils en ont déjà utilisé une partie. Elle leur permet d’augmenter leur solde pour mettre en place la formation continue qu’ils souhaitaient. L’abondement du solde CPF est un système gagnant-gagnant, dans lequel l’entreprise facilite l’accès à la formation continue de son salarié, et où ce dernier peut développer ses compétences dans le domaine dont il a besoin sans être limité par les ressources financières à sa portée. Le modèle du co-financement est également un atout pour l'entreprise, qui peut orienter sa contribution vers les formations qu’il juge les plus nécessaires à l’entreprise. Mais l’abondement est resté trop inexploité par les employeurs ces dernières années, faute à plusieurs freins.
Les raisons du faible engagement des entreprises dans cette possibilité d’abondement sont multiples. Le décret mis en place vise à les minimiser pour encourager davantage d’employeurs à passer le pas.
Souvent, de par son nom et son usage courant, le CPF est perçu comme étant un droit exclusivement individuel. Du côté de l’employé comme de celui de l’employeur, la question du cofinancement est donc peu abordée. Or, la formation continue vise au développement de compétences professionnelles, qui ne concernent pas seulement le salarié, mais aussi l’employeur. Aussi, la formation est parfois davantage perçue comme étant un coût plutôt qu’un investissement rentable sur le long terme.
Se pencher sur la question de l’abondement nécessite parfois une personne dédiée à la question au sein de l’entreprise, comme un(e) responsable RH ou un(e) responsable formation. Aussi, la mise en place d’une politique et d’un budget qui soient dédiés à la formation des salariés sont des facteurs facilitants pour abonder. Malheureusement, toutes les entreprises ne sont pas dotées de ces moyens humains et financiers, et certaines préfèrent ne pas sauter le pas.
Le décret 2025-341, publié le 14 avril 2025, définit les modalités d'alimentation supplémentaire du compte personnel de formation (CPF) par les financeurs tiers. Son objectif est simple, gommer au maximum les freins que peuvent avoir les entreprises, et les pousser à se tourner vers l’abondement avec plus de facilité. Pour ce faire, un ensemble d’actions ont été mises en place pour assurer une meilleure traçabilité des abondements et plus de transparence. Les entreprises deviennent alors à même d’orienter leurs employés vers des formations plus ciblées, de les accompagner dans l’activation de leurs droits et d'alléger leur gestion administrative.
Jusqu’à présent, les employeurs pouvaient déjà abonder le CPF de leurs salariés depuis un espace dédié sur Mon Compte Formation, du nom d’EDEF (Espace des Employeurs et des Financeurs). Mais une nouvelle plateforme de service dématérialisé s’apprête à voir le jour, et serait cette fois-ci hébergée par la Caisse de dépôts et consignations (CDC). Encore en développement, aucune date concernant son lancement officiel n'a pour l'instant été avancé. Mais vous pouvez pour l'instant passer par Mon Compte Formation pour mettre en œuvre votre abondement. La nouvelle plateforme visera à rassembler les informations liées au titulaire de l'abondement, ainsi que le détail des droits attribués. Le but ? Amener plus de simplicité et d'efficacité au système d’abondement du CPF. Cette plateforme comprendra plusieurs fonctionnalités :
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